[Ita]
Lo stato d’emergenza e’ uno stato di cose a cui, come saggi cittadini europei, siamo oramai abituati da tempo. Ci sono, di tanto in tanto, cause di forza maggiore per cui diventa giusto e lecito dispiegare l’esercito, restringere le liberta’ di tutte e tutti, rendere il controllo dello stato capillare, permettere alla polizia di essere un po’ piu’ brutale. Avviene sempre piu’ spesso, accade qualcosa. E’ grave, nessuno puo’ negarlo. E allora polizia ed esercito, frontiere e controlli, bianchi, neri e mulatti. Per molti sembra diventato normale, ed e’ segno che forse lo e’. Non che dovremmo abituarci a questo stato di cose, ma cominciare a farci i conti seriamente. Supportare chi quotidianamente sfida quest’ordine ci sembra un buon inizio.
Da confine a confine, da est a ovest, le lotte dei migranti in viaggio si richiamano l’un l’altra e lanciano messaggi chiari all’europa delle frontiere. Mentre nelle capitali europee i governanti continuano a discutere affabilmente sul destino delle persone in viaggio, lungo i confini di tutto il continente proseguono le lotte e le violenze poliziesche. Il passaggio é concesso a chi ha il privilegio dei documenti, ma non possono passare inosservati i rastrellamenti sui treni a Mentone, ne’ la battaglia in corso a Calais per attraversare la Manica. Non ci si puo’ abituare alle tragedie annunciate nel mediterraneo.
L’apparato securitario costa ogni giorno milioni di euro senza per questo rendere piu’ sicure le nostre vite e senza impedire che le persone attraversino i confini. L’unico obiettivo che raggiunge e’ quello di moltiplicare i controlli, le violenze e le deportazioni per migliaia di persone senza documenti, rendendo ancora piu’ difficile un viaggio che non vuole di certo finire in un centro della croce rossa.
Il movimento di migliaia di persone ha messo in crisi il Trattato di Schengen, fondamentalmente un accordo per il libero mercato e non per la libera circolazione, come ci vorrebbero far credere. Oggi si materializza di fronte ai nostri occhi un vero e proprio apartheid europeo, fatto di controlli razziali e centri di detenzione. Se a Calais gli scontri si susseguono, a Ventimiglia decine di persone dormono in stazione, in attesa di riuscire a passare il confine, superare la Costa Azzurra e andare verso nord.
La risposta che migliaia di persone ovunuque in europa stanno dando a questa situazione e’ la solidarieta’ attiva. L’abbiamo visto sabato scorso a Calais, quando piu’ di duemila persone hanno sfilato dalla Jungle al centro della citta’ e circa cinquecento persone hanno occupato il porto, con una cinquantina di queste che sono riuscite a salire sulla nave Spirit of Britain. Per questa azione di protesta sei migranti sono ancora detenuti. Abdu Abdelwares, Mohammad Ziad Sahar, Parvez Mayar, Ahmed Nassir, Wahed Abdul, Mohammed Zaman sono ancora prigionieri, e dovranno attendere in cella la prossima udienza, fissata per il 22 febbraio. Accusati di aver violato il Codice dei Trasporti in realta’ sono perseguiti perche’ non hanno avuto paura e insieme ad altre centinaia di persone hanno infranto il dispositivo di sicurezza del porto piu’ militarizzato d’europa.
Praticare la solidarieta’ attiva contro le frontiere significa spingere nella direzione opposta a quella del comando europeo che ci vuole imporre uno stato di guerra permanente, difendere la liberta’ di tutte e tutti dagli abusi del potere e costruire, a partire da ora, una vita degna per chi e’ in viaggio e per noi tutti.
solidarieta’ agli arrestati a Calais, liberta’ per tutte e tutti!
dalla parte di chi viaggia, nemici delle frontiere
[FR]
Liberté pour toutes et tous
L’état d’urgence est un état de fait auquel, sages citoyens européens, nous sommes habitués depuis longtemps. Il y a, de temps en temps, ces cas de force majeures pour lesquels il est juste et légal de deployer l’armée, de réduire les libertés pour tous, rendre le contrôle de l’état minucieux et de permettre à la police d’être un peu plus brutale. Cela se reproduit de plus en plus souvent, dès que quelche chose se passe. C’est grave, et personne ne peut le nier. Et alors, la police et l’armée, les frontières et les contrôles, les blancs, les noirs et les métis. Pour beaucoup cela semble être devenu normal, et c’est un signe que peut être ce l’est. Nous ne devrions pas nous habituer à cet état des choses mais commencer à faire sérieusement les comptes. Soutenir qui défie quotidienement cet ordre nous semble être un bon début.
De frontières en frontières, d’est en ouest, les luttes des migrants en voyage se font echo les unes aux autres et lancent des appels clairs à l’europe des frontières. Tandis que dans les capitales européennes les gouvernements continuent à discuter aimablement sur le destin des personnes en voyage, les luttes et les violences policières se poursuivent le long de toutes les frontières du continent. Le droit de passage est accordé à qui a le privilége d’avoir des papiers, mais les raffles sur les trains à Menton ne peuvent pas passer inaperçues, ni non plus la bataille en cours pour traverser la manche à Calais. Il est impenssable de pouvoir s’habituer aux tragédies annoncées en méditerrannée.
L’appareil sécuritaire coute chaque jour des millions d’euros sans pour cela rendre nos vies plus sûres et sans empecher que des personnes traversent les frontières. Le seul objectif auquel il répond est d’augmenter les contrôles, les violences et les expulsions pour des milliers de personnes sans documents. Il rend plus difficile encore un voyage qui ne veut sûrement pas se terminer dans un centre de la croix rouge.
Ce mouvement de milliers de personnes a mis en crise le traité de Schengen, un accord fondamentalment fait pour assurer la liberté de circulation des capitaux et non pas des hommes, comme on voudrait nous le faire croire. Aujourd’hui se concrétise devant nous un véritable aphartheid européen, fait de contrôles au faciès et de centres de rétention. Si à Calais les émeutes se suivent, à Vintimille des dizaines de personnes dorment à la rue près de la gare en attente de réussir à traverser la frontière, dépasser la côte d’azur et rejoindre le nord.
La réponse que des milliers de personnes, partout en Europe ont donné à cette situation est celle de la solidarité active. Nous l’avons vu samedi dernier à Calais, plus de deux mille personnes ont déffilées du bidonville à la ville puis environs cinq cent personnes ont envahies le port et une cinquantaine d’entre elles ont réussi à occuper le navire ‘Spirit of Britain’. Pour cet acte de révolte six migrants sont encore détenus. Abdu Abdelwares, Mohammad Ziad Sahar, Parvez Mayar, Ahmed Nassir, Wahed Abdul, Mohammed Zaman sont encore enprisonnés et devront attendre en cellule la date de leur prochaine audience, fixée au 22 fevrier. Accusés d’avoir enfreint le code des transports, ils sont en réalité poursuivis pour ne pas avoir eu peur et, unis à d’autres centaines de personnes, d’avoir mis à mal le dispositif de sécurité du port le plus militarisé d’europe.
Pratiquer la solidarité active contre les frontières signifie forcer dans la direction opposée de celle de l’oligarchie européenne qui veut nous imposer son état de guerre permanente. deffendre la liberté pour toutes et tous contre les abus du pouvoir et construire à partir de maintenant, une vie digne pour qui est en voyage comme pour nous tous.
Solidarité avec les arrété-e-s de Calais, liberté pour tous et toutes!