30 janvier 2016: WE ARE NOT GOING BACK – Les murs abattus deviennent des ponts.

WE ARE NOT GOING BACK

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Le mouvement des exilés résonnera loin. Aujourd’hui l’espace européen se referme mais le courage de beaucoup fait trembler ses vielles et ses nouvelles frontières, toujours plus meurtrières. Le droit de voyager n’est accordé qu’à ceux qui ont encore le privilège d’avoir des papiers, à Menton les trains sont rafflés, à Calais c’est une bataille sans répit pour traverser la manche qui a lieu et l’Europe commence à s’habituer avec cynisme aux tragédies en méditerrannée. Le capitalisme semble aux aboits, il ne tient plus dans l’exploitation de l’ensemble des populations, sa nouvelle équation cherche à exclure le plus grand nombre et fait brandir la peur du mythe de l’invasion pour régner. ‘Terroristes’, ‘musulmans’, ‘migrants’, ‘chomeurs’, ‘quartiers sensibles’, ‘casseurs’ et ‘trafiquants’… les amalgames fusent pour désigner les indésirables que la république construit. Le climat s’alourdit, les portes des maisons craquent sous les béliers de l’état, les prisons se remplissent d’innocents, la police assassine et la justice l’acquitte, les espaces de liberté rétrecissent et l’état sécuritaire écrase systematiquement toute reponse sociale à l’éffondrement du systéme annoncé.
Nous ne nous retrouvons pas dans les divisions nationales et encore moins dans les situations d’apartheid entre ‘européens’ et ‘étrangers’. Les délires réactionnaires, nationalistes aveugles et xenophobes font le jeu des capitalistes et des gouvernements qui les alimentent pour renforcer leurs pouvoirs arbitraires. L’état d’urgence consacre les pratiques sécuritaires et l’état policier, il légitime la guerre aux réfugiés et le contrôle sur tous. La seule manière de sortir cette europe de sa ‘crise’ est d’affirmer la liberté de circulation pour tous et toutes, sans (état d’) exeption.

Quant on perce les montagnes pour accélérer le flux dévastateur des marchandises et de la mondialisation économique et abbattre les frontières au développement liberal, on monte dans le même temps les hommes les uns contres les autres, on leur mène la guerre. A Calais, c’est en se confondant à des marchandises dans les camions que des sans-papiers tentent de rejoindre le Royaume-Uni, dans les alpes maritimes, on veut transformer une vallée préservée en une autoroute internationale pour poids lourds, pendant que la répression raciste s’abat sur la frontière et que en son nom, la chasse à l’homme s’intensifie. Les murs de Palestine et du Mexique, comme ceux que l’europe érige en ce moment sont les chiens de garde d’un colonialisme occidental qui assèche et désorganise des régions entières de notre planète et condamne les populations à la misère et l’exode.
Vintimille, août 2015
Cet etat d’exclusion est un affront violent à qui se libère en l’exil et à l’humanité tout entiere. La mécanique des flux ouvre les vannes d’un monde abjecte que nous nous empressons de voir disparaître. Au contraire la solidarité toujours plus forte avec les sans-papiers et leurs luttes est notre vraie arme. Quant tout sent le moisi, l’odeur des cendres devient saine.

L’urgence est dans l’opposition infaillible à l’état sécuritaire, et sa police raciste.
Les murs abattus deviennent des ponts.
Pas un pas en arrière…

Nice, le 30 janvier 2016.

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30 Gennaio: Contro lo Stato d’emergenza – Libertà per tutte e tutti [ita-fr]

[Ita]
Lo stato d’emergenza e’ uno stato di cose a cui, come saggi cittadini europei, siamo oramai abituati da tempo. Ci sono, di tanto in tanto, cause di forza maggiore per cui diventa giusto e lecito dispiegare l’esercito, restringere le liberta’ di tutte e tutti, rendere il controllo dello stato capillare, permettere alla polizia di essere un po’ piu’ brutale. Avviene sempre piu’ spesso, accade qualcosa. E’ grave, nessuno puo’ negarlo. E allora polizia ed esercito, frontiere e controlli, bianchi, neri e mulatti. Per molti sembra diventato normale, ed e’ segno che forse lo e’. Non che dovremmo abituarci a questo stato di cose, ma cominciare a farci i conti seriamente. Supportare chi quotidianamente sfida quest’ordine ci sembra un buon inizio.

Da confine a confine, da est a ovest, le lotte dei migranti in viaggio si richiamano l’un l’altra e lanciano messaggi chiari all’europa delle frontiere. Mentre nelle capitali europee i governanti continuano a discutere affabilmente sul destino delle persone in viaggio, lungo i confini di tutto il continente proseguono le lotte e le violenze poliziesche. Il passaggio é concesso a chi ha il privilegio dei documenti, ma non possono passare inosservati i rastrellamenti sui treni a Mentone, ne’ la battaglia in corso a Calais per attraversare la Manica. Non ci si puo’ abituare alle tragedie annunciate nel mediterraneo.

L’apparato securitario costa ogni giorno milioni di euro senza per questo rendere piu’ sicure le nostre vite e senza impedire che le persone attraversino i confini. L’unico obiettivo che raggiunge e’ quello di moltiplicare i controlli, le violenze e le deportazioni per migliaia di persone senza documenti, rendendo ancora piu’ difficile un viaggio che non vuole di certo finire in un centro della croce rossa.

Il movimento di migliaia di persone ha messo in crisi il Trattato di Schengen, fondamentalmente un accordo per il libero mercato e non per la libera circolazione, come ci vorrebbero far credere. Oggi si materializza di fronte ai nostri occhi un vero e proprio apartheid europeo, fatto di controlli razziali e centri di detenzione. Se a Calais gli scontri si susseguono, a Ventimiglia decine di persone dormono in stazione, in attesa di riuscire a passare il confine, superare la Costa Azzurra e andare verso nord.

La risposta che migliaia di persone ovunuque in europa stanno dando a questa situazione e’ la solidarieta’ attiva. L’abbiamo visto sabato scorso a Calais, quando piu’ di duemila persone hanno sfilato dalla Jungle al centro della citta’ e circa cinquecento persone hanno occupato il porto, con una cinquantina di queste che sono riuscite a salire sulla nave Spirit of Britain. Per questa azione di protesta sei migranti sono ancora detenuti. Abdu Abdelwares, Mohammad Ziad Sahar, Parvez Mayar, Ahmed Nassir, Wahed Abdul, Mohammed Zaman sono ancora prigionieri, e dovranno attendere in cella la prossima udienza, fissata per il 22 febbraio. Accusati di aver violato il Codice dei Trasporti in realta’ sono perseguiti perche’ non hanno avuto paura e insieme ad altre centinaia di persone hanno infranto il dispositivo di sicurezza del porto piu’ militarizzato d’europa.

Praticare la solidarieta’ attiva contro le frontiere significa spingere nella direzione opposta a quella del comando europeo che ci vuole imporre uno stato di guerra permanente, difendere la liberta’ di tutte e tutti dagli abusi del potere e costruire, a partire da ora, una vita degna per chi e’ in viaggio e per noi tutti.

solidarieta’ agli arrestati a Calais, liberta’ per tutte e tutti!

dalla parte di chi viaggia, nemici delle frontiere

[FR]

Liberté pour toutes et tous

L’état d’urgence est un état de fait auquel, sages citoyens européens, nous sommes habitués depuis longtemps. Il y a, de temps en temps, ces cas de force majeures pour lesquels il est juste et légal de deployer l’armée, de réduire les libertés pour tous, rendre le contrôle de l’état minucieux et de permettre à la police d’être un peu plus brutale. Cela se reproduit de plus en plus souvent, dès que quelche chose se passe. C’est grave, et personne ne peut le nier. Et alors, la police et l’armée, les frontières et les contrôles, les blancs, les noirs et les métis. Pour beaucoup cela semble être devenu normal, et c’est un signe que peut être ce l’est. Nous ne devrions pas nous habituer à cet état des choses mais commencer à faire sérieusement les comptes. Soutenir qui défie quotidienement cet ordre nous semble être un bon début.

De frontières en frontières, d’est en ouest, les luttes des migrants en voyage se font echo les unes aux autres et lancent des appels clairs à l’europe des frontières. Tandis que dans les capitales européennes les gouvernements continuent à discuter aimablement sur le destin des personnes en voyage, les luttes et les violences policières se poursuivent le long de toutes les frontières du continent. Le droit de passage est accordé à qui a le privilége d’avoir des papiers, mais les raffles sur les trains à Menton ne peuvent pas passer inaperçues, ni non plus la bataille en cours pour traverser la manche à Calais. Il est impenssable de pouvoir s’habituer aux tragédies annoncées en méditerrannée.

L’appareil sécuritaire coute chaque jour des millions d’euros sans pour cela rendre nos vies plus sûres et sans empecher que des personnes traversent les frontières. Le seul objectif auquel il répond est d’augmenter les contrôles, les violences et les expulsions pour des milliers de personnes sans documents. Il rend plus difficile encore un voyage qui ne veut sûrement pas se terminer dans un centre de la croix rouge.

Ce mouvement de milliers de personnes a mis en crise le traité de Schengen, un accord fondamentalment fait pour assurer la liberté de circulation des capitaux et non pas des hommes, comme on voudrait nous le faire croire. Aujourd’hui se concrétise devant nous un véritable aphartheid européen, fait de contrôles au faciès et de centres de rétention. Si à Calais les émeutes se suivent, à Vintimille des dizaines de personnes dorment à la rue près de la gare en attente de réussir à traverser la frontière, dépasser la côte d’azur et rejoindre le nord.

La réponse que des milliers de personnes, partout en Europe ont donné à cette situation est celle de la solidarité active. Nous l’avons vu samedi dernier à Calais, plus de deux mille personnes ont déffilées du bidonville à la ville puis environs cinq cent personnes ont envahies le port et une cinquantaine d’entre elles ont réussi à occuper le navire ‘Spirit of Britain’. Pour cet acte de révolte six migrants sont encore détenus. Abdu Abdelwares, Mohammad Ziad Sahar, Parvez Mayar, Ahmed Nassir, Wahed Abdul, Mohammed Zaman sont encore enprisonnés et devront attendre en cellule la date de leur prochaine audience, fixée au 22 fevrier. Accusés d’avoir enfreint le code des transports, ils sont en réalité poursuivis pour ne pas avoir eu peur et, unis à d’autres centaines de personnes, d’avoir mis à mal le dispositif de sécurité du port le plus militarisé d’europe.

Pratiquer la solidarité active contre les frontières signifie forcer dans la direction opposée de celle de l’oligarchie européenne qui veut nous imposer son état de guerre permanente. deffendre la liberté pour toutes et tous contre les abus du pouvoir et construire à partir de maintenant, une vie digne pour qui est en voyage comme pour nous tous.

Solidarité avec les arrété-e-s de Calais, liberté pour tous et toutes!

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Lo spirito giusto – solidarietà a migranti e solidali arrestati a Calais [ITA]

Lo spirito giusto – solidarietà a migranti e solidali arrestati a Calais

Sabato 23 gennaio la manifestazione di migranti e solidali avvenuta a Calais ha raccolto più di duemila persone, ed è culminata con l’occupazione del porto e della nave Spirit of Britain. Più di 500 persone sono riuscite a entrare nel porto nonostante il dispositivo di sicurezza imponente, e una cinquantina di questi hanno occupato il ponte della nave britannica per diverse ore. Lo sgombero del porto e della nave sono stati seguiti dal fermo di un centinaio di persone, per la maggior parte rilasciate il giorno seguente. Otto persone sono state trattenute e sottoposte a comparizione immediata davanti al tribunale di Boulogne-sur-mer. La prossima udienza é fissata per il 22 febbraio (fino ad allora i sei migranti rimarranno detenuti, mentre per i due francesi c’é stato il rilascio con interdizione da Calais e obbligo di comparizione). Tre compagne italiane, che vivono a Parigi, sono state fermate e portate al CRA (centro di detenzione amministrativa) di Lille in attesa dell’udienza di venerdì 29 gennaio. Sono accusate di danneggiamento e disturbo dell’ordine pubblico e rischiano l’espulsione dalla Francia a causa dello stato d’emergenza vigente.

In questi giorni si discute molto sul futuro di Schengen, o addirittura sul futuro dell’Europa. La risposta di Calais é quella che condividiamo. I migranti per primi, bloccati, deportati, respinti, hanno chiaro il loro obiettivo, e non c’é hotspot che possa cambiare questa determinazione. Reti e muri, trattatati e regolamenti, dispositivi polizieschi e militari non fermeranno chi è in cerca di libertà. Questo dice Calais, e a noi sembra lo spirito giusto con il quale affrontare la follia autoritaria dei governi europei.

Salutiamo quindi con gioia la giornata di sabato, convinti che la possibilità e la speranza di un cambiamento passino da giornate come questa. La reazione scomposta di polizia, partiti politici e media mostrano tutta la vulnerabilità di quest’ordine “democratico” in perenne “stato di emergenza”. Il dibattito isterico di questi giorni sui media inglesi e francesi contro i militanti No Borders, accusati di strumentalizzare i migranti, di fatto non riconosce l’autonomia di scelta delle persone in viaggio, e dimostra in questo senso una buona dose di razzismo più o meno consapevole. Affermare che l’occupazione del porto é stata determinata da una manciata di militanti accorsi per l’occasione serve a dire che se non fosse per questi facinorosi europei i migranti se ne starebbero buoni e tranquilli ad aspettare che i governi europei si accordino sui loro destini. Questo é falso e dimostra che le rivolte degli esiliati fanno paura, e che delle loro scelte e del loro coraggio non si vuole dare notizia.

 

A Calais migranti ed europei hanno agito insieme, con una complicità che spaventa chi ci vuole dividere. Mentre tanti continuano a riprodurre atteggiamenti pietistici e paternalistici, gli attivisti No Borders hanno sempre supportato le lotte e le conquiste autonome dei migranti, riconoscendo la loro libera autodeterminazione e condividendo con loro la volontà di attaccare ed attraversare i confini.

Tutta la nostra solidarietà va ai nostri compagni ancora detenuti, con la promessa che continueremo a lottare per la libertà di tutte e tutti!

Da Ventimiglia a Calais, contro la fortezza europa e le sue gabbie!

No Borders – Ventimiglia

 

 

18 dicembre 2015: al tribunale di Grasse, è la solidarietà che è messa sotto accusa!

Traduciamo e riportiamo il comunicato di tante associazioni francesi in sostegno a Claire, un’attivista accusata di favoreggiamento all’immigrazione clandestina. Il 18 dicembre a Grasse ci sarà il processo, noi saremo insieme a lei per sostenere la solidarietà verso chi lotta contro i confini per la libertà di movimento di tutti e tutte.

 

18 dicembre 2015: al tribunale di Grasse, è la solidarietà che è messa sotto accusa!

Il 13 Luglio, Claire, professoressa universitaria ora in pensione ed attivista, viene fermata alla stazione di Antibes dalla PAF (polizia di frontiera francese) mentre accompagnava un minore e una giovane donna, entrambi rifugiati che desideravano prendere un treno in direzione Nord Europa.

Quale l’accusa contro questa tranquilla pensionata?

É sospettata di aver “facilitato, attraverso un aiuto diretto o indiretto, l’ingresso illegale, il movimento ed il soggiorno irregolare dei due stranieri in Francia”, cioè di essere una trafficante di esseri umani (cfr passeur).
Claire è stata ammanettata, interrogata, tenuta in garde à vue per 24 ore, perquisita la sua casa, il suo cellulare messo sotto sequestro.

La volontà di intimidire gli attivisti e solidali era evidente.

Claire dovrà comparire davanti al tribunale di Grasse il 18 dicembre 2015.

Questo 13 luglio, Claire agiva all’interno della presenza attiva di realtà associative che monitoravano le stazioni internazionali delle Alpi Marittime, una presenza resa necessaria dalla chiusura della frontiera franco italiana e dai controlli sistematici e razzisti operati dalla polizia sui treni nelle principali stazioni.

Ogni giorno i media trasmettono immagini insopportabili di profughi che scappano da terribili guerre civili, il pubblico ministero di Grasse avrebbe voluto che Claire, indifferente, lasciasse i due giovani disorientati cercare la strada per la stazione di Antibes? Aiutando i rifugiati a trovare la strada, Claire ha agito come migliaia di cittadini di questo paese avrebbero potuto fare: mostrando semplicemente umanità, soltanto umanità.

Amnesty International – Alpes-Maritimes

Association pour la démocratie à Nice (ADN)

Cimade 06.

Comité de vigilance des Alpes-Maritimes (CO.VI.AM).

Habitat et citoyenneté.

Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI).

Ligue des droits de l’Homme (LDH) Sections de Nice et Cannes-Grasse.

Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP ). Comité Nice – Grasse

Réseau éducation sans frontières (RESF) 06.

Syndicat des avocats de France (SAF) Section de Nice

Syndicat de la magistrature (S.M) 06


14 dicembre: Appello per una giornata di lotta contro le frontiere e la repressione poliziesca (da Calais Migrant Solidarity) [ITA-ENG-FR]

(da Calais Migrant Solidarity)

“Volevano seppellirci, non sapevano che siamo semi.”

Negli ultimi mesi, da Ventimiglia a Calais, la violenza di stato contro coloro che viaggiano senza documenti è aumentata.
Abbiamo visto ciò nella reintroduzione dei controlli alla frontiera di molti stati della zona Schegen che (tra le altre cose) hanno prodotto nuove jungle in diversi luoghi come Ventimiglia, fino al successivo sgombero violento di quel campo il 30 settembre, nel significativo aumento della polizia francese ed inglese a Calais (e talvolta dell’esercito), o ancora nella proliferazione delle misure che impediscono alle persone di ottenere i documenti di viaggio europei in prima battuta. Chi solidarizza con le persone in viaggio ha, a sua volta, subito un maggiore livello di repressione.

Il 14 dicembre, due persone legate alla rete No Borders affronteranno un processo a Nizza e Boulogne, in Francia. Uno di loro è stato arrestato semplicemente per il fatto di essere stato davanti alla postazione frontaliera di Menton (dal lato francese del confine con l’Italia, vicino a Ventimiglia) durante una delle tante deportazioni di persone dalla Francia all’Italia. L’altro attivista è accusato di aver organizzato le rivolte nella jungle di Calais, il che è ridicolo, visto che coloro che vivono nella jungle sono perfettamente in grado di decidere da sé la propria azione politica.

Questi due processi mostrano chiaramente la volontà dello stato francese e inglese di colpire la rete No Borders, che per tanti anni ha combattuto per la libertà di movimento di tutti, senza la quale queste situazioni di emergenza umanitaria che creano rifugiati non saranno mai risolte.

Ora lo stato francese sta provando a mettere il bavaglio a qualsiasi espressione di dissenso che vada contro l’obbiettivo di istituire uno stato di emergenza, nel quadro di una Fortezza Europa che di nuovo rinforza un fuori e un dentro. Noi dobbiamo, ora più di prima, affermare la nostra determinazione e la nostra unità contro le strategie repressive dello stato.

Reagiamo e facciamo si che il 14 dicembre sia una giornata di azione contro la repressione di stato, ma soprattutto contro tutti i confini, contro le deportazioni e contro tutti gli stati nazione.

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December 14th, a call to fight borders and police repression

‘They tried to bury us. They didn’t know we were seeds’

In recent months, from Ventimiglia to Calais, state violence has increased against those who travel without papers. We see this in the re-introduction of border controls in various states in the Schengen zone that (among other things) resulted in new jungles in places like Ventimiglia, to the subsequent violent destruction of that jungle on the 30th of September, to the vast increase in French and British police in Calais, (plus the army at times), not counting the proliferation of measures that deny people access to European travel papers in the first place. Those who stand in solidarity with them have faced increased levels of repression too.

On December 14th, 2 people connected to the No Border Network will stand trial in Nice and Boulogne, France. One of them was arrested simply for being present in front of the border police station of Menton (on the French side of the border with Italy, close to Ventimiglia) during one of the many deportations of people from France to Italy. The other is accused of having organised riots in the Calais jungle, which is ridiculous, as those living in the jungle are perfectly capable of taking political action on their own intitiative.

These two trials show the willpower of the french and british state to break up the No Border Network, which has struggled for many years for the freedom of movement for all, without which those humanitarian emergency situations that create exiles will never be solved.

Now the french state is trying to muzzle any expression that stands against its goals by establishing a state of emergency, within a Fortress Europe that again reinforces an inside and an outside. We have to, now more than ever, affirm our determination and our unity against the repressive strategies of the state.

Let’s fight back and make December 14th a day of action against state repression, but above all against borders, against deportations and against all nation states.

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14 Décembre : Appel à combattre les frontières et la répression policière

“Ils ont essayé de nous enterrer. Ils ne savaient pas que nous étions des graines”.

Les derniers mois, de Vintimille à Calais, la violence d’état s’est accentuée contre les personnes voyageant sans papiers. Nous constatons ceci dans la réintroduction des contrôles aux frontières au sein de l’espace Schengen qui ( entre autres) a eu pour conséquence la création de nouvelles jungles à différents endroits comme à Vintimille, à la destruction violente de cette jungle le 30 septembre, à l’importante augmentation des effectifs de police britannique et française à Calais ( et parfois même l’armée), sans oublier la prolifération des mesures qui empêche les personnes d’obtenir des papiers de voyage européens en premier lieu. Ceux qui se dressent en solidarité avec eux ont également fait face à une augmentation des niveaux de répression.

Le 14 décembre, 2 personnes en lien avec le réseau No Border passeront en procès à Nice et à Boulogne, en France. L’un d’eux a été arrêté simplement parce qu’il était présent devant le poste-frontière de Menton ( du coté français de la frontière avec l’Italie, proche de Vintimille) lors d’une des nombreuses déportations de personnes de la France vers l’Italie. L’autre est accusé d’avoir organisé des émeutes dans la jungle de Calais, ce qui est ridicule, puisque ceux qui vivent dans la jungle sont parfaitement capables de faire des actions politiques de leurs propres initiatives.

Ces deux procès montrent la volonté des états français et britanniques de casser le réseau No Border, qui luttent depuis plusieurs années pour la liberté de mouvement pour tous, sans laquelle ces situations d’urgence humanitaire qui créent l’exil ne seront jamais résolues.

Désormais, l’état français essaye de museler toute expression qui contrecarre ses buts en instaurant un état d’urgence, à l’intérieur d’une Europe Forteresse qui renforce une fois de plus la notion d’un intérieur et d’un extérieur. Nous devons, plus que jamais, affirmer notre détermination et notre unité contre ces stratégies répressives de l’état.

Ripostons et faisons du 14 décembre une journée d’action contre la répression étatique, mais avant tout contre les frontières, contre les déportations et contre tous les états-nations.

 

 

Contro la criminalizzazione della solidarietà ai migranti

Pubblichiamo la traduzione del comunicato dei No Borders che si trovano alla Jungle di Calais che chiarisce sui fatti repressivi in corso al campo soprattutto nell’ultima settimana.

Nei giorni scorsi gli attivisti No Borders presenti a Calais hanno vissuto una repressione sempre più violenta da parte della polizia e sono stati falsamente accusati, attraverso i media internazionali, di incitare i migranti del campo alla rivolta.
Come il nostro gruppo ha spiegato in una dichiarazione pubblica, questo tipo di accuse sono infondate, ridicole e razziste, oltre a essere un chiaro tentativo di criminalizzare il nostro movimento sviando l’attenzione dai veri responsabili della situazione attuale. In particolare i governi di Francia e Regno Unito, che hanno deciso di scatenare una vera e propria guerra contro delle persone che stanno solo tentando di salvare la propria vita.

I No Borders non sono né un’organizzazione né un’associazione, sono una rete trans-nazionale di gruppi e individui che si oppongono alle frontiere e rivendicano libertà di movimento per ogni essere umano.

A Calais il nostro gruppo è relativamente piccolo, decisamente più ristretto delle 50 persone dichiarate dai media. Gli attivisti presenti durante gli scontri delle scorse notti si trovavano lì per svolgere compiti essenziali come aiutare a curare i feriti causati dalla polizia, quelle persone colpite dai loro manganelli e dai loro candelotti di lacrimogeni. I candelotti di CS sono stati sparati fin dentro al campo e hanno ferito molte persone, incluse svariate famiglie che non avevano avuto niente a che fare con le proteste. Gli attivisti No Borders erano lì anche per documentare le violenze della polizia. Inoltre il nostro gruppo è normalmente coinvolto nella gestione di un blog (Calais Migrant Solidarity), e uno sportello informativo nella jungle, nel quale vengono fornite informazioni riguardati le procedure di asilo nel Regno Unito e nel resto d’Europa, oltre a condividere informazioni sui servizi ai quali i migranti possono accedere a Calais.

La scorsa domenica le autorità cittadine hanno permesso all’estrema destra locale di organizzare una manifestazione in città, incitando l’odio razziale, urlando minacce di morte e bruciando un Corano su boulevard Jacquard (la via principale di Calais). A sera cinque nazi incappucciati hanno attaccato alcuni migranti nelle vicinanze dell’Eurotunnel. Questi avvenimenti hanno ragionevolmente turbato nel profondo le persone che vivono nel campo, e crediamo che siano stati alla radice delle ragioni delle proteste dei giorni scorsi.

Vediamo nel recente picco repressivo una crescente tendenza alla criminalizzazione della solidarietà attiva verso i migranti. In questo senso la polizia ha iniziato a controllare i volontari che tentano di entrare nella jungle e a interrogare molti di loro, una volta tornati in Gran Bretagna, sotto il “Protocollo n. 7” del Terrorism Act del 2000.

In Francia le elezioni regionali sono ormai alle porte, e crediamo che i politici reputino estremamente vantaggioso trovare qualcun altro da incolpare per la condizione disumana e intollerabile di Calais. In ogni modo, rifiutiamo con determinazione i tentativi dei governi francese e britannico di usare il nostro movimento come capro espiatorio per quegli stessi problemi che essi stessi hanno causato. Vogliamo invece mettere in luce i veri problemi che hanno portato molti migranti a esprimere la propria rabbia durante gli scorsi giorni.

Supporting refugees is not a crime ! Open the border!

VOI CRESCETE RECINZIONI, NOI COLTIVIAMO TENAGLIE. VOUS FAITES POUSSER DES GRILLAGES, NOUS CULTIVONS DES TENAILLES. [ITA] [FR] [ENG] [ESP]

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[ITA]

11 e 12 Novembre:

VOI CRESCETE RECINZIONI, NOI COLTIVIAMO TENAGLIE.

L’estate 2015 non la scorderemo facilmente. Migliaia di persone hanno reagito contro la chiusura dei confini e le politiche europee in materia di immigrazione. La determinazione di tanti e tante nel proseguire il proprio viaggio e nell’ottenere il riconoscimento della propria esistenza ha messo in crisi gli sbarramenti e i muri eretti a difesa della Fortezza Europa.

Da Choucha a Calais, da Budapest a Lesbo sono state tante le esperienze di ribellione: dal taglio delle reti, all’autorganizzazione di campi, alle proteste di massa nell’Eurotunnel, all’occupazione di spazi abitativi.

La rivendicazione di libertà di movimento e diritto a vivere nel luogo in cui si è scelto di restare ha sorpreso I governi europei che hanno reagito e gestito, come sempre, “questo flusso di persone” in termini securitari ed emergenziali, aumentando però l’intensità della repressione.

L’ipocrisia delle lacrime di coccodrillo per ogni strage in mare nasconde la crescente militarizzazione dei confini, le nuove recinzioni, i nuovi muri. Questa estate abbiamo assistito all’intensità crescente dei rastrellamenti sui treni, dei sempre più feroci controlli negli spazi di transito, che vanno di pari passo con la mala gestione del sistema di accoglienza, un crescente investimento nei sistemi di pattugliamento come Frontex, la finta guerra ai trafficanti e la ridefinizione di nuovi spazi semi detentivi come gli hotspots.

L’11 e 12 novembre a Valletta, capitale Maltese, l’Unione Europea e l’Unione Africana si incontreranno per discutere del destino di tutte quelle persone che stanno rivendicando il loro diritto alla libertà di movimento e residenza.

Al di là dei bei proclami, le questioni sulle quali i governi europei e africani cercheranno un accordo sono: la progressiva delocalizzazione delle frontiere verso sud, le operazioni di facciata contro le mafie che gestiscono il traffico di esseri umani, che non andranno assolutamente ad intaccare la capacità dello squalo di approfittare dei pesci, un accordo che concerti le potenze sul controllo del diritto di movimento e residenza delle persone. Quello della Valletta sarà un incontro che si pone in continuità con i processi già avviati a Rabat e Khartoum.

E’ la delocalizzazione della frontiera verso sud che ha creato il campo profughi di Choucha in Tunisia in cui cinquanta persone vivono in stand-by da quattro anni; è la delocalizzazione che legittima le pratiche di respingimento così come implementate in Tunisia. Il rafforzamento del controllo delle frontiere è la causa di chi muore tra la Spagna e il Marocco, tra la Libia e l’Italia, tra la Francia e l’ Inghilterra, tra la Serbia e l’Ungheria, tra Kobane e Suruĉ.

Lo stesso rafforzamento è la radice, in realtà, dell’aumento del costo della libertà di movimento, che cresce in proporzione alla criminalizzazione di questo diritto.

Mentre a Valletta si tenterà di consolidare ulteriormente le frontiere esterne alla Fortezza Europa, all’ interno della stessa i dispositivi, creati ad hoc per affrontare la questione della migrazione, continueranno ad essere causa dell’annullamento della libertà di movimento, residenza e autodeterminazione. Il dispositivo degli hotspots sottoporrà I migranti ad un controllo immediato, permanente e continuo; saranno obbligati a dare le proprie impronte per poi essere ricollocati arbitrariamente in un altro paese europeo o ricevere un decreto di espulsione riducendo, in tal modo, la migrazione ad una mera questione logistica.

L’ asilo politico resta l’unico canale di regolarizzazione la cui attesa si traduce in uno stato di sospensione della propria vita che può portare alla criminalizzazione della propria figura una volta che la domanda non dovesse essere accettata.

Gli strumenti di contenimento predisposti per le persone in transito si travestono da centri di accoglienza che sui blocchi politici trovano il modo di lucrare.

E’ importante mobilitarsi? E’ necessario. Perché l’essere umano esiste prima delle proprie creazioni, prima del diritto, e per questo la sua libertà di movimento e residenza deve essere il principio che muove le cose, non il crimine che va represso e controllato.

La migrazione non è qualcosa di distante; non la si incontra solamente in mare o nei barconi. Ha luogo nelle città, nelle stazioni, negli autobus e nei treni di tutti I giorni.

La mobilitazione è già in atto.

C’è chi sale sui tetti dei CIE e intonando “hurrya” trova la morte; chi occupa gli scogli per fuggire dalla repressione di Stato, chi taglia le reti che ne limitano la vita; chi a migliaia s’incammina lungo un’autostrada per rivendicare la naturalezza di attraversare uno spazio terrestre che ancora oggi, chi ci governa si ostina a chiamare confine; chi ancora, organizzandosi nella lotta prende un treno che attraversa la frontiera tra Ventimiglia-Mentone, consapevole di essere fermato una volta raggiunta la prima stazione francese, ma rimane rigoroso e testardo nel voler affermare la propria libertà di movimento.

L’11 e il 12 novembre potrebbero essere il ponte di lancio per affermare le diverse forme che la libertà di manifestare il proprio dissenso può assumere.

Lo status quo deve essere scosso fino ad un suo abbattimento consapevole e condiviso.

Dalle frontiere ai CARA e ai CIE, uniti nella lotta anche se appartenenti a diverse realtà, ribadiamo il nostro disprezzo nei confronti delle politiche statocentriche e discriminatorie.

La narrazione secondo cui il diritto garantisca l’uguaglianza fra tutti si spezza quotidianamente; è l’implementazione dello stesso diritto a creare molteplici frontiere e discriminazioni.
Uguaglianza è un concetto che non ci appartiene, perché affermiamo la libertà di essere diversi, essere noi stessi e di muoverci ovunque I nostri desideri e volontà ci spingano, noncuranti di definizioni quali “categorie a rischio”, “rifugiati” o “migranti economici”.

Per questo motivo l’11 e il 12 è importante muoversi con azioni diffuse su tutti i territori gridando ad alta alta voce:

WE ARE NOT GOING BACK!

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La Bolla

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E’ arrivata “La Bolla“: la stampa autofinanziata del fumetto di Emanuele Giacopetti che racconta la storia e la lotta del Presidio Permanente No Borders-Ventimiglia.

E’ scritta in italiano, inglese e arabo.
La storia viene riprodotta con il consenso dell’autore e della redazione di Graphic News in sostegno alle attività del presidio No Borders di Ventimiglia.

Il costo consigliato per ogni copia è di 3 euro e il ricavato andrà alla cassa di sostegno del presidio no borders di ventimiglia e alla cassa di resistenza/anti-repressione.

REPORT DELLA GIORNATA DEL 4 OTTOBRE [ITA-ENG]

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In seguito al violento sgombero del presidio No Border, la mattina del 4 Ottobre a Ventimiglia ci siamo radunate/i nel piazzale della stazione assieme alle/ai solidali provenienti da diverse città italiane e francesi, e una quindicina di compagni migranti con cui abbiamo resistito sugli scogli. La volontà era di ribadire fermamente che la questione dei migranti in transito non si arresta al confine, ma si riproduce in tutte le realtà territoriali dove l’arresto e la repressione rappresentano il filo conduttore portato avanti dalla Fortezza Europa.

Lo spropositato dispiegamento di forze dell’ordine ha impedito materialmente e con intimidazioni psicologiche e fisiche, la partecipazione alla manifestazione dei migranti “ospiti” nel centro di prima accoglienza della Croce rossa. La struttura che ha la presunzione di definirsi d’accoglienza si è così trasformata in una prigione. La celere ne ha bloccato ogni accesso, impedendo qualsiasi forma di contatto tra manifestanti e migranti. Ci siamo così spostati di fronte la croce rossa portando la nostra solidarietà agli schebab detenuti al suo interno e, tramite interventi e cori di protesta contro questa barriera di caschi e scudi, abbiamo preteso il loro rilascio. Data l’impossibilità di congiungersi ai migranti, il presidio, blindato su ogni lato della piazza, non ha potuto né voluto procedere in un corteo che non fosse partecipato da tutti, ribadendo la volontà di muoversi con i migranti e non per i migranti. In piazza, davanti alla stazione, abbiamo cercato di ricreare uno spazio di dialogo e discussione, data la pressione e la tensione causata dalle forze dell’ordine.
È in stazione che quotidianamente i migranti in transito sono esposti alle offerte dei trafficanti sotto gli occhi complici di polizia e Croce rossa. Ed è qui che il presidio porta avanti un’attività di monitoraggio ed informazione al fine di costruire con chi transita un’alternativa alla pressione dei passeur e all’ipocrisia dell’accoglienza istituzionale.
Ancora una volta, a Ventimiglia va in scena l’assurdo: migranti e solidali separati da un cordone di poliziotti armati, un piazzale blindato ad ogni accesso, una violenza premeditata che è esplosa in serata quando una parte del presidio aveva già abbandonato la piazza e le persone rimaste si apprestavano a riunirsi in assemblea per discutere della giornata e prepararsi alla notte. Il presidio, mentre si preparava a lasciare la piazza raccogliendo tende, coperte e scatoloni, è stato violentemente caricato alle spalle: una carica brutale, immotivata, che si è trasformata in un pestaggio e poi in una caccia all’uomo per le vie della città. Molti di noi sono rimasti contusi ( 2 portati in ospedale ) e ad un compagno residente nella zona di Ventimiglia è stato notificato un foglio di via e denunciato per resistenza.

In seguito alle profonde trasformazioni e agli avvenimenti della settimana, nonostante le difficoltà affrontate, emerge la volontà forte di continuare questo percorso di lotta, a fianco all’esigenza di ridefinirsi e di far uscire un secondo comunicato con un’analisi più attenta e consapevole del cambiamento che ci troviamo ad affrontare.

Presidio Mobile Ventimiglia
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MANIFESTAZIONE INTERNAZIONALE NO BORDERS A VENTIMIGLIA – MANIFESTATION INTERNATIONALE NO BORDERS À VINTIMILLE [ITA] [FR] [ENG]

cordone compagni-migranti

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CHIAMATA NO BORDERS ALLA LOTTA INTERNAZIONALE PER LA LIBERTÀ DI MOVIMENTO – domenica 4 ottobre manifestazione a Ventimiglia

All’alba di Mercoledì 30 Settembre due ruspe e tre camion hanno distrutto in sei ore un luogo di solidarietà costruito in oltre tre mesi grazie al supporto dei migranti in viaggio e dei solidali di tutta Europa. Hanno pensato che oltre alle tende, alla cucina, alle docce, avrebbero demolito anche il cuore della lotta No Borders. Si sbagliano: il Presidio ha mostrato di valicare ogni barriera fisica e materiale contrapponendo alle barriere la costruzione comune di un territorio di solidarietà, relazioni e lotta internazionale per la liberà di movimento per tutte/i e contro ogni confine.

Quello che abbiamo visto accadere in questi mesi a Ventimiglia, avviene anche altrove: Choucha, Lampedusa, Calais, Parigi, per citarne solo alcuni. Sono altri luoghi di resistenza, posti di frontiera interni ed esterni della “Fortezza Europa”. Spazi di transito dove alla violenza del viaggio, dei maltrattamenti subiti dalla polizia e dai trafficanti, si unisce la violenza del confine materiale, una linea immaginaria militarizzata senza pudore. La violenza di un limbo in cui i migranti diventano pedine da ripartire tra vari stati in un gioco di ambiguità legislative. Vediamo un’Europa che professa libertà di movimento mentre Schenghen si riduce ad ennesimo dispositivo che rafforza le gerarchie tra chi è cittadino e chi non lo è e per questo rimane intrappolato nelle disposizioni di Dublino III, che vincola la domanda d’asilo al primo paese di arrivo.

Sappiamo bene che il controllo non è l’unica strategia messa in campo nella gestione della migrazione: quel che denunciamo, oltre alla chiusura dei confini, è il drenaggio classista e razziale dei flussi, attraverso cui gli stati cercano di accaparrarsi la manodopera più qualificata, talvolta creando un vero e proprio “business dell’accoglienza” in cui i rifugiati diventano possibilità di profitto per le cooperative, talvolta attraverso lo sfruttamento redditizio dell’illegalità, sistematicamente infine nello sfruttamento sul lavoro.

Meno di un mese fa scrivevano che a Ventimiglia non c’erano più migranti, e in poco tempo il nostro campo ospitava 220 migranti in transito. Oggi viene scritto che la giornata del 30 settembre, iniziata con uno sgombero e finita con la spartizione degli ottanta presidianti tra commissariato, carabinieri e Croce Rossa, “è stata una giornata di soluzioni”.
Il confine resta però chiuso e i migranti che erano disposti a rischiare la propria vita sugli scogli per rivendicare il diritto all’autodeterminazione, sono ora per strada.

I solidali restano con loro. Loro restano con i solidali. Resteremo uniti nella lotta finché “le soluzioni” pensate non portino all’apertura del confine: é questa la decisione che ha concluso la prima assemblea del No Borders Camp in esilio.
Distruggere le nostre cose, circondarci con centinaia di agenti e decine di blindati, non è una risposta al problema dell’abominio rappresentato dai respingimenti in frontiera.

I migranti arriveranno ancora, e le stesse violazioni saranno perpetrate. Ci hanno tolto casa ma non ci hanno fermato. Oggi siamo più forti, più determinati e ancora più uniti.
Chiamiamo con un appello internazionale chiunque sia convinto, assieme a noi, che la storia della lotta contro i confini sia solo all’inizio e che oggi, ancora più che ieri, sia il momento di gridare con tutte le nostre voci:

WE ARE NOT GOING BACK!

DOMENICA 4 OTTOBRE 2015 ORE 14:30 ALLA STAZIONE DI VENTIMIGLIA
MANIFESTAZIONE INTERNAZIONALE

HURRYA!

Presidio permanente No Borders Ventimiglia in exile
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